Mundmann, du Sprecher vor dem Röchel-Ende:
Das Boot in Händen, ruderfingerkraus,
Wir machten auf dem Meere Fische aus.
– Und nun rahmen mich ein Zehen und Hände.
Ichbild, der Muskel, knittert als Zwangsjacke.
An Nervenschauern bin ich fast erstickt.
Ein Raumräuber, der vor dem All erschrickt:
Im Tischgesicht, im Bratfisch, im Geschmacke.
Los-wehen wird Ich: hirnher nach hirndort,
In Ohren-Rosen sinken vom Ichzwinger.
Im Häutereiz wimmeln nicht mehr Sprachfinger.
Der Mischling Mensch probiert herber das Wort.
Und lossprechen die Munde der Bekenner.
Heraus, was da ist: soviel Herz für Frankreich.
Einen Gedanken schreien alle klangreich:
Es gibt die vielen totgeschossenen Männer!
Erstveröffentlichung:
Die Aktion Bd. 7, Jg. 1917, Nr. 26 (30. Juni)
Les porte-parole
Toi, homme-bouche avant le dernier râle :
La barque en mains, les doigts fermés sur les rames,
Nous avions vu des poissons dans la mer
Et maintenant des orteils et des mains m’enserrent.
Un muscle-camisole, de moi l’image.
J’ai failli suffoquer de frissons de nerfs.
Un voleur d’espace qui s’effraie de l’univers :
Dans le poisson frit, dans le goût, de la table le visage.
Le moi s’échappera, cerveau par-ci, cerveau
Par-là, de sa prison aux roses d’ouïes.
Les doigts du verbe ne fourmillent plus sur les charmes de la
peau.
Il teste plus âprement le mot, l’homme métis.
Et elles absolvent, les bouches des croyants.
Que sorte ce qui est là : Tant de coeur pour la France.
Ensemble tous hurlent ce qu’ils pensent :
Tant d’hommes abattus combattants !
© 2005-11 Eberhard Scheiffele (Traductions de 22 poèmes de Paul Boldt)