Der Tod umarmt mich in den warmen Frauen.
Beischlaf erregt, zersetzt die Moleküle.
Ich wandre durch Provinzen der Gefühle
Der Freude ab und komme in das Grauen.
Dich, Dirne, macht die Nacktheit antlitzschön.
Heiliges Fleisch steht auf den Knien im Haar.
Ich liege bei dir, lächelnd, am Altar,
Dem Tod entrückt auf deiner Brüste Höhen.
Aber nach Umarmungen, nach allem
Durchscheinen jedes Fleisch die hellen Knochen.
Die Muskeln schimmern am Skelett, zerfallen.
Ich sterbe. Niemand hat zu mir gesprochen.
Irrsinnig lasse ich mich sagen, lallen,
Und fühle dich vor Blut und Brüsten kochen.
Erstveröffentlichung:
Die Aktion Bd. 4, Jg. 1914, Nr. 1 (3. Jan)
La mort-femme
La mort m’enlace dans les femmes ardentes.
L’accouplement dissout les cellules violemment.
Je parcours des provinces de sentiments
Joyeux et tombe dans l’épouvante.
La nudité te rend belle, tout visage, catin.
Chair sainte à genoux dans la chevelure.
Je reste au pied de ton autel, tout sourire,
Échappé de la mort au sommet de tes seins.
Mais après l’étreinte, toute chair
Enfin, laisse transparaître les os clairs,
Les muscles luisent sur le squelette, désagrégés.
Je meurs, personne ne m’a parlé. Rien.
Égaré, je laisse les mots sortir de moi, me balbutier,
Et je te sens écumer de sang, de seins.
© 2005-11 Eberhard Scheiffele (Traductions de 22 poèmes de Paul Boldt)